Vers une révolution de l’informatique d’entreprise, une période charnière basée sur le refus ou l’acceptation du cloud computing auprès des départements informatiques des entreprises…
Saviez-vous que d’ici 2015, le cloud computing, avec une perspective de croissance de plus de 20% par an, devrait générer la création de 14 millions d’emplois dans le monde et 189 000 en France ? (Cabinet IDC)
Pour de nombreux spécialistes, le cloud est devenu un outil incontournable pour optimiser les performances des entreprises et des salariés. Cette technologie est aujourd’hui considérée comme une rupture du système d’information traditionnel et constitue par conséquent un nouveau paradigme.
Dans le contexte économique actuel, la majorité des services informatiques sont impactés. Consommateurs, salariés, et directions sont à la recherche de simplicité et de sécurité. C’est dans ce contexte favorable que le cloud, après l’émergence du web 2.0 dans les années 2000, prend toute sa puissance. Il séduit les investisseurs avec des solutions peu onéreuses, innovantes et flexibles. Pour les professionnels de l’informatique, le « nuage » (cloud en anglais) est la représentation visuelle d’internet. Le mot « Computing », quant à lui représente l’utilisation de tous supports informatiques. Littéralement traduit « l’Informatique dans les nuages », le cloud computing désigne l’ensemble des disciplines, technologies et modèles commerciaux utilisés pour délivrer des ressources informatiques partagées (logiciel, plateformes, matériels), comme un service à la demande et en libre-service.
Selon l’organisme NSIT (National Institute of Standards and Technology) le cloud se caractérise à travers cinq facteurs majeurs :
- On-demand self-service : L’entreprise consomme selon ses besoins, sans ressource humaine puisque les solutions et services sont automatisés.
- Broad network access : L’accès aux technologies cloud se fait via le réseau et est accessible sur tous les terminaux disposant d’une connexion.
- Resource pooling : Les ressources sont mutualisées afin d’assister plusieurs clients.
- Rapid elasticity : L’élasticité des solutions est importante. Le cloud permet d’allouer des ressources de manière automatique à n’importe quel moment.
- Measured service : La consommation de l’entreprise est mesurée, contrôlée et facturée selon son utilisation.
Selon l’approche de l’entreprise, elle devra donc décider à travers trois infrastructures de cloud computing. Elles se différencient principalement en fonction de la responsabilité client/prestataire sur l’hébergement, la gestion et l’utilisation des données :
- Infrastructure as a Service (IaaS) : Dans ce modèle, l’entreprise décentralise toute la partie liée au stockage et l’archivage de l’information (la gestion des serveurs, la sécurité et l’intégrité des données, l’électricité…). L’entreprise recherche donc plus de flexibilité et se concentre sur son système d’exploitation, ses applications et sur le traitement de ses données. C’est une prestation de service qui se concentre sur la virtualisation. Elle se délègue des investissements couteux liés à l’achat et à la maintenance des serveurs. Elle est également facturée en fonction de sa consommation.
- Platform as a Service (PaaS) : Dans ce modèle, l’entreprise intègre la quasi-totalité de son SI via Internet à la seule condition que le fournisseur cloud puisse supporter le langage de programmation. L’entreprise ne contrôle ni le réseau, ni le stockage, ni les systèmes d’exploitation. Elle se concentre uniquement sur les applications déployées vers le client. Elle a également la possibilité de reconfigurer l’infrastructure mise en place avec son fournisseur pour optimiser ses processus.
- Software as a Service (SaaS): L’entreprise utilise les applications et la plateforme du fournisseur de cloud. Elle décentralise totalement son système d’exploitation. Elle a la possibilité à travers plusieurs interfaces d’utiliser de nombreuses applications et de se concentrer uniquement sur le cœur de son métier. Ces applications sont indispensables et sont à la disposition de l’entreprise (Messagerie, solutions CRM…). C’est un modèle simplifié qui est utilisé notamment par les petites et moyennes entreprises. Les investissements sont faibles mais nécessaires pour rester compétitif.
Dans le cadre d’une série de plusieurs articles, nous aborderons les différentes approches du cloud computing et son impact auprès de nos entreprises. La finalité de ces articles est d’aiguiller les chefs d’entreprises et/ou services informatiques souhaitant dans les mois ou années à venir booster leur activité en s’appuyant sur cette technologie. Dans l’article suivant, nous identifierons les moteurs d’adoptions de ces infrastructures auprès de nos entreprises.