5 copains se sont lancés dans l’aventure de entrepreneuriat en créant une boutique en ligne de rasoir sous forme d’abonnement d’un prix tout à fait raisonnable : bigMoustache. De l’idée à la réalisation, ils nous livrent tout.
L’idée
L’idée est venue d’un simple constat : je me suis rendu compte que j’utilisais le même rasoir Gillette depuis plusieurs années, depuis que la marque m’avait offert ce modèle à la sortie de la fac pendant une opération de street marketing plusieurs années auparavant.
Avec quatre amis barbus, on s’est penché sur le marché du rasoir et on a alors constaté que deux grandes marques dominent le marché, à savoir Gillette et Wilkinson, à hauteur de 85%, avec des messages qui n’évoluent pas au fil du temps, très masculins et peu adaptés à notre époque.
On s’est rendu compte par ailleurs en évoquant le rasage masculin que cela parlait à chacun d’entre nous : des lames trop chères, des rayons sur-sécurisés dans les supermarchés, des mauvaises habitudes de consommation pour éviter d’aller en racheter (on tire un maximum sur la lame) et des expériences communes (des engueulades en couple lorsque le mauvais produit a été acheté, des manches collectionnés dans le tiroir qui ne s’adaptent à aucune lame, des oublis répétés au moment de passer à la caisse, des vols mal assumés de lames au supermarché ou dans la salle de bain de papa !)
On s’est inspiré de Dollar Shave Club qui cartonne Outre-Atlantique. Ils ont aujourd’hui plus de 1,3 millions d’abonnements en l’espace de 3 ans. Ils ont créé le buzz grâce à un message décalé et nous utilisons ce même ton pour parler à notre communauté. La perfection au masculin ne parle plus aux hommes (et aux femmes qui achètent).
Le nom de Big Moustache s’inspire de l’emblème bien français que représente la moustache, et de ce qu’il évoque de plus sympa et de plus convivial. On pense donc au bon moustachu, sympathique et jovial. On pense aussi à la Grande Vadrouille, au gendarmes à moustaches et aux postiers de l’époque. On veut que chacun s’approprie le nom et l’univers, quelque soit sa génération. Tendance hipster pour les uns, rétro-romantique pour les autres, la moustache est enviée par tous !
Dégager du temps
Une fois l’idée germée dans la tête, une organisation s’est imposée pour dégager du temps en plus de nos activités respectives pour valider le business model sur le papier et évaluer la faisabilité du projet. Des réunions hebdomadaires, des appels quotidiens, des agendas partagés, des documents lus et relus par chacun…chacun prend sa place, chacun donne ses objectifs, ses intentions, pour s’assurer que le temps passé correspond à l’investissement proposé.
L’équipe
Au départ, on est cinq copains à travailler dans l’ombre : un développeur web pour la technique et 4 opérationnels dont 2 entrepreneurs pour mettre en marche tout ça. Les tâches sont réparties, les objectifs hebdomadaires sont fixés et très vite un rétroplanning se met en place : il faut aller vite, les premiers arrivants sur le web sont souvent les mieux servis et l’acteur américain a déjà fait du chemin.
La mise en place
Étudier la faisabilité du projet, c’est se poser toutes les questions possibles et imaginables devant un calendrier prévisionnel. Imaginer toute l’offre, l’univers de marque, trouver les fournisseurs, les premiers contacts qui pourront tester le site, penser à tout ce qui peut arriver après le lancement. Le lancement de l’activité n’est pas la fin comme certains le pensent mais le début. On a du temps avant, après c’est trop tard. Il faut donc gérer son temps et prendre un maximum d’avance
La finalisation du projet
La finalisation est en fait le début du commencement : l’ouverture de la boutique en ligne ! On a prévu une version bêta pour faire essayer le site, une page d’accueil pour faire patienter et prévenir du passage en live du site. On a contacté tous les réseaux presse, web, etc. On a les produits à dispos, le compte bancaire est ouvert, on a testé les achats, les emails automatiques, le téléphone est bien raccroché, bref, on peut y aller !
Il aura fallu 2 mois et demi pour réaliser tout ça ! On va enfin confronter nos intuitions à la réalité ! C’est du stress bien sûr, mais du bon stress !