L’interview d’aujourd’hui vous permet de découvrir MyBee qui propose un service très pratique de paiement pour l’organisation d’évènements ou pour vos communautés. Facilitez vous la vie testez le !
- Pouvez-vous vous présenter et présenter MyBee ?
Jean-Rémi KOUCHAKJI, 22 ans, étudiant à HEC en M1, associé et directeur commercial de MYBEE SARL.
Nous offrons différents types de produits liés au paiement dématérialisé afin de proposer à nos clients une réponse à leurs besoins de gestion des paiements. Billetterie en ligne, cagnotte en ligne, solutions de contrôle d’accès, plateforme de gestion communautaire (gestion des paiements + gestion de membres + gestion de comptabilité), système complet de paiement par bracelets pour événements, etc…
- Comment vous est venue cette idée ?
Tout est parti d’un simple besoin d’étudiant. Il se trouve que sur le Campus HEC, d’où est née l’entreprise, le distributeur automatique de billets et la salle des soirées du jeudi sont diamétralement opposées. Nous n’avions donc pas de cash sur nous et nous nous en rendions compte qu’à l’entrée. Psychologiquement ça gâche une bonne soirée de devoir refaire un trajet de 800 mètres à 23 heures ! Ainsi nous avons tout d’abord mis en place de manière un peu artisanale un système de paiement par carte étudiante (en utilisant les codes-barres de celles-ci), ça a pris très vite : MyBee était lancé. Quinze mois plus tard, les soirées à HEC se paient toujours parMyBee (la solution n’est plus artisanale, je vous rassure !)
- Quel est votre business model ?
Nous allons distinguer trois produits de base, qui sont modulables et intégrables les uns aux autres, selon le besoin du client. La rémunération de chacun de ces produits est modélisée de manière différente.
Sur le produit paiement en ligne à l’acte (billetterie, cadeau groupé, cagnotte), nous nous efforçons de pratiquer des tarifs très compétitifs et une qualité de prestation élevée, en raison du nombre importants d’acteurs sur le marché. Ce modèle nous permet de lisser notre trésorerie avec des contrats très réguliers (plusieurs par semaine) et de gagner sur le volume.
Sur le produit système de dématérialisation des paiements sur les événements par bracelets code-barres ou RFID (galas, tournois sportifs, festivals), nous proposons des solutions au forfait, qui font notre principal chiffre d’affaire. Ce produit innovant fait gagner de l’argent à nos clients (en terme de contrôle des fraudes/erreurs humaines, coûts d’organisation, et augmentation de la fluidité aux points de vente qui entraîne une hausse de la consommation) et se vend donc très bien.
Sur le produit plateforme communautaire de paiements, nous ciblons les communautés fermées (campus étudiants, grosses associations, comités d’entreprise). Nous facturons ce service à des frais d’installation de la plateforme à payer une fois pour toute ainsi qu’à des micro-commissions sur chaque transaction. Ce produit se veut très rentable à long-terme. Nous travaillons actuellement à développer un réseau de communautés pour pouvoir en exploiter les synergies une fois la taille critique atteinte.
De plus, nous mutualisons nos coûts en développant des solutions modulables qui nous servent pour toutes nos prestations. Nous avons conçu et fait produire nos propres systèmes embarqués qui vont fonctionner aussi bien pour du contrôle d’accès que pour de la vente physique sur une prestation de paiement par bracelets.
- Quels sont vos cibles clients ?
Nous avons, comme vous l’avez deviné, commencé par la clientèle étudiante que nous connaissons bien. Mais nous avons rapidement remarqué que les besoins étaient les mêmes dans les milieux professionnels, modulo quelques détails. Nous nous sommes donc lancés sur le secteur dugros événementiel (festivals, séminaires, salons…) et les gestionnaires de communautés corporate (comités d’entreprise, clubs de sport, centres de vacances, campings). La clientèle étudiante est encore majoritaire mais nous pensons qu’elle ne le sera plus (sans pour autant l’abandonner) l’été prochain.
- Quels sont vos concurrents et en quoi vous différenciez-vous ?
Sur les produits de billetteries, cagnottes, … que j’ai détaillés plus haut, la concurrence est rude. L’avantage principal est que la billetterie n’est pas notre cœur de métier, mais un de nos nombreux produits. Cela nous permet de pouvoir proposer des tarifs extrêmement compétitifs sans remettre en cause la santé de l’entreprise. Tous nos produits reposent en effet sur les mêmes structures techniques ce qui nous permet de mutualiser les coûts de développement et donc d’être à la fois compétitifs sur les prix et sur la qualité des fonctionnalités. Enfin, ce secteur demande une grande réactivité d’innovation, ce que nous sommes capables de réaliser en raison du fait que nous possédons toutes les compétences techniques en interne.
Pour les produits de plateforme communautaire et de système de dématérialisation par bracelets, peu ou pas de concurrents directs mais des produits de substitution. A commencer par les billets, chèques, et pièces ! C’est pourquoi nous faisons un point d’honneur à rendre chaque solution la plus adaptée aux besoins de nos clients. Nous avons un taux de réminiscence aujourd’hui de 100% sur ces contrats et nous considérerons comme un échec le fait qu’un client revienne « à l’ancienne méthode », après avoir utilisé MyBee .
- Quelle est votre stratégie de marketing/communication ?
Nous ne travaillons qu’en B2B mais nous demandons à tous nos clients de faire apparaître clairement la marque MyBee sur leurs supports de communication. Depuis huit mois, nous estimons à 40 000, le nombre d’utilisateurs finaux uniques qui ont utilisé les solutions de MyBe . Parmi eux, des clients potentiels, ou des amis de clients potentiels. Le bouche-à-oreille non pas par nos clients mais par les utilisateurs finaux est donc primordial dans notre stratégie de communication. Et pour l’instant, ça marche !
- Faites-vous beaucoup d’actions marketing sur les réseaux sociaux ?
Pas outre mesure, nous avons un compte facebook et twitter ainsi qu’un blog comme toutes les entreprises. Nous les tenons à jour comme toutes les entreprises de la manière la plus pertinentes possible. Cela nous aide (Twitter en particulier) pour décrocher des contrats. Après, je ne pense pas pouvoir dire que nous faisons « beaucoup » d’actions marketing dessus, comparé à certaines start-up qui embauchent un community-manager à temps plein.
- Quels sont vos besoins actuellement (recrutement, communication, financier, …) ?
Pas de besoin de recrutement, pas de besoin financier. Pour ce qui est de la communication, on n’en est jamais à court ! En général, le contact passe bien avec les médias pour deux raisons. Le produit est assez excitant, et concerne une activité bien connue du grand public : le paiement ! De plus le côté aventure entrepreneuriale commencée sur les « bancs de l’école » plaît pas mal, ce qui nous confère un atout non-négligeable. Donc tant qu’on ne passe pas sur TF1 en Une du 20 heures, on ne pourra jamais dire qu’on n’a pas besoin de communication !
- Pouvez-vous nous donner quelques chiffres sur my-bee ?
- 7 collaborateurs aux compétences diverses et complémentaires.
- 200 000 euros de CA espéré cette année
- 4,5 millions de flux gérés cette année
- Quels sont vos objectifs pour cette année ? Et pour dans 3 ans ?
Cette année, nous souhaitons consolider notre présence sur nos marchés actuels, et pouvoir en investir de nouveaux, en particulier l’hôtellerie. Côté technologie, nous souhaitons pouvoir sortir une version 2 de notre terminal de paiement (la « MyBeeBox »). Aujourd’hui, cette box qui est à la base de toutes nos solutions code-barres et RFID fonctionne sur secteur et est reliée à nos serveurs par le réseau 3G Orange. La version 2 de ce système embarqué, actuellement en développement, fonctionnera sur batterie et sur un réseau privé.
Dans 3 ans, nous pensons (comme tout le monde, me direz-vous) que le M-payment (paiement par mobile via des technologies NFC) sera démocratisé en France. Il nous faudra donc surfer sur cette vague de M-payment pour proposer nos services, en s’adaptant peu à-peu à l’apparition de ce nouveau procédé.
- Une petite phrase “historique” pour la fin ?
« Se lever chaque matin en se disant que sa journée sera la nouvelle page d’un roman d’aventure »
Merci à Jean-Rémi KOUCHAKJI et l’équipe MyBee d’avoir répondu à nos questions. Visiblement une société pleine d’avenir avec le développement des réseaux sociaux, du web et de l’e-commerce, réjouissons nous de voir de jeune entrepreneur !