- Niche et passions des consommateurs
- Qui a besoin de t-shirts ? Personne !
- Reprenez les facteurs de conversion et vous comprendrez !
- Les gens qui réussissent: les internets marketers. C’est quoi ce spécimen ?
- Je me suis lancée et … et bien j’en suis encore au début !
- Ma campagne, mon t-shirt
- Ma publicité sur Facebook
- Résultat des courses après 48h de publicité Facebook
- La partie capitale: l’analyse
Niche et passions des consommateurs
Une niche c’est une communauté de gens hyper passionnés par un sujet, plutôt un recoupement de plusieurs sujets. Je m’explique. Vous êtes passionnés de cyclisme, tant mieux pour vous ! Vous voulez faire de l’argent en vendant un t-shirt sympa pour les cyclistes, J’aime le vélo avec une petite image de vélo pour renforcer le design du t-shirt ? Eh bien, bon courage pour vendre ça sur Facebook !
Qui a besoin de t-shirts ? Personne !
Les gens n’ont pas forcément besoin de t-shirts pour faire du vélo, je suis sûre qu’ils en ont déjà suffisamment. Et puis s’ils en veulent un, ils vont voir sur Spreadshirt pour le trouver. Sur Fabrily (Teespring UK), comme sur toutes les autres plateformes de ce type (Teespring, notre maison mère), il y a un minimum de t-shirts à écouler, sinon on ne vous imprime pas les produits, puisqu’on ne peut plus garantir le prix. Bien sûr les acheteurs ne sont pas débités. On pourrait appeler ça un coup dans le vent.
Pour être honnête, je ne porte quasiment pas de t-shirts personnalisés, enfin à part pour dormir et faire du sport. Mais si je vois un t-shirt qui me correspond vraiment et que je trouve juste trop marrant, je vais l’acheter dans une pulsion d’achat. Ce n’est pas raisonnable et peut-être que je ne le mettrai pas souvent, mais il me le faut quand même. C’est exactement ce sentiment qu’il faut provoquer chez les gens quand ils voient le t-shirt s’afficher dans leur news feed.
Reprenez les facteurs de conversion et vous comprendrez !
Si j’aime le cyclisme, je m’enfiche un peu d’un t-shirt qui dit que j’aime le cyclisme. Par contre, si je suis passionnée de cyclisme, je fais sûrement partie de ces personnes qui font du vélo le dimanche toute la journée. Et puis quand on est en couple, c’est une passion qui peut être encombrante, le dimanche étant la seule journée qu’on peut passer avec l’être aimé. Je suis certaine que parmi les cyclistes, il doit y en avoir beaucoup qui sont mariés et dont la femme tolère plutôt mal la promenade du dimanche. Si je suis dans ce cas, un t-shirt qui dira “J’aime quand ma femme me laisse faire du vélo” sera déjà beaucoup plus engageant.
Je vais prendre un autre exemple pour montrer mon argument. Je viens d’Alsace, je vois un t-shirt s’afficher sur mon news feed disant “Je suis Alsacienne et fière de l’être”. Bon déjà, si j’habite en Alsace, je ne verrai pas l’intérêt du t-shirt. Tous les gens autour de moi sont fiers d’être Alsaciens, donc pas vraiment d’originalité. Par contre, si j’ai déménagé autre part en France ou à l’étranger, mon patriotisme régional devient plus fort. Ca nous manque les flammkuechs et les choucroutes ! En ce qui me concerne, je suis basée à Londres, et personnellement je rêverais d’avoir un t-shirt à l’effigie de ma région et de son fort caractère. Si je vois passer un t-shirt disant “Alsacienne à Londres, chaud devant”, je serai, comme on dit si bien, RE-FAITE !
Dans chacun des exemples, la niche était une intersection de 2 intérêts/traits:
- le cycliste: la passion du vélo et le fait d’être marié
- l’Alsace: le fait d’être Alsacien et d’habiter à Londres
Ca paraît futile, mais c’est le concept de base du t-shirt marketing. Pour ceux qui connaissent la formule de l’optimisation d’un site internet, vous saurez que les facteurs qui influencent le plus un achat sur le net sont (par ordre d’importance):
- la motivation du consommateur: il me faut ce t-shirt
- la clarté de la proposition: un t-shirt avec un design précis, c’est plutôt clair
- l’incentive à l’achat: ce t-shirt ne sera disponible nulle part ailleurs, en plus c’est une édition limitée
Les gens qui réussissent: les internets marketers. C’est quoi ce spécimen ?
L’internet marketing… les gens pensent qu’on parle de webmarketing, mais en fait ça n’a pratiquement rien avoir. L’internet marketing c’est tirer ses revenus de l’internet. En faisant quoi? Du référencement, du CPA, du blogging, de l’email listing, du t-shirt marketing. Je vous laisse checker tout ce que cela signifie sur le net et surtout sur les forums type warrior forum. Toujours est-il que faire ses revenus en ligne, ce n’est pas un concept très français. Pour tout dire, c’est plutôt mal vu. On pense tout de suite aux arnaques, aux systèmes pyramidaux et j’en passe. Eh oui, c’est aussi ça l’internet marketing, c’est un microcosme du monde réel. Les arnaques ça existe aussi dans le monde réel…
Bref, en quelques mots, les internet marketers avec lesquels j’ai pu discuter sont des gens extrêmement débrouillards, qui se lancent dans un sujet et y mettent les efforts nécessaires pour être très bons et surtout aussi pour permettre d’en vivre. Ce sont des gens qui aspirent à l’indépendance, qui au final sont plus discrets sur le net que la plupart d’entre nous. Et c’est exactement comme ça qu’il faut être quand on se lance dans n’importe quoi, y compris le t-shirt marketing.
Je me suis lancée et … et bien j’en suis encore au début !
En échangeant toute la journée avec des gens qui font 15.000 Euros par mois en vendant des t-shirts, ça fait un peu réfléchir sur sa propre situation. J’ai donc décidé de me lancer dans le t-shirt marketing à mon tour, ne sait-on jamais, quelques centaines d’Euros par ci et par là, ce ne sera pas de refus !
Ma campagne, mon t-shirt
Voici ma campagne: https://fabrily.com/
J’ai lancé pendant 7-10 jours (les gens ont tendance à ne pas vouloir attendre pour recevoir leur t-shirt, donc votre campagne doit rester la plus courte possible). Pour le design, j’ai fait quelques recherches sur le net, sur Pinterest pour voir ce qui se faisait et les designs qui font appel à la famille sont souvent très aimés.
Par rapport à mon explication précédente, ce t-shirt ne cible pas juste les marraines. Il cible les soeurs devenues marraines. Donc voici les deux traits communs à toutes les personnes de ma niche.
Ma publicité sur Facebook
J’ai lancé une publicité Facebook en fin de semaine (ne lancez jamais un lundi, les gens n’achètent pas beaucoup le lundi, préférez le mardi/mercredi). J’ai mis 7 Euros au total pour 48h. Sur des nouvelles campagnes, il faut lancer la publicité pour 48h maximum, vous verrez déjà au bout de 48h si c’est un bon targeting Facebook et surtout un design qui vend. Pas plus de 5 Euros par jour, il faut savoir commencer avec un petit budget et si ça convertit, investir plus en fonction des prévisions de vente une fois la campagne finie.
Mon targeting était très ciblé sur les parents qui vont avoir un bébé ou viennent tout juste d’en avoir un. Eh oui, Facebook vous permet de cibler des personnes sur ces critères, dingue non ? En tous les cas, j’ai fait pas mal de recherches sur cette niche, les blogs des jeunes parents, et surtout toutes les marques de produits pour bébé. En effet, Facebook vous permet de cibler les gens qui achètent en ligne et cliquent souvent sur les posts sponsorisés. Cependant ça vous coûte plus cher en CPC, coût par clic. Donc on oublie et on détourne ça, en ciblant les marques comme intérêt. Est-ce que vous allez aimer une marque sur Facebook alors que vous n’avez jamais acheté de cette marque auparavant ? Pas vraiment. C’est donc un bon moyen de trouver les gens qui ont un pouvoir d’achat en ligne.
Résultat des courses après 48h de publicité Facebook
Alors, pas mal le targeting ? Ca aurait été encore mieux s’il y avait eu plus qu’une vente… Avec un coût par clic d’un cent, un click through rate de plus de 7%, je n’ai malheureusement pas converti. C’est la vie !
Non plus sincèrement, c’est dans ces moments-là qu’il faut avoir de la jugeote et appliquer sa logique pour comprendre ce qui s’est passé.
La partie capitale: l’analyse
Clairement, le targeting était parfait, les indicateurs CTR et CPC étaient top. La niche a aimé le t-shirt et il a suscité beaucoup d’engagement. J’ai découvert 2 pistes qui peuvent expliquer pourquoi ça n’a pas converti:
Piste 1 : l’image en-dessous de mon texte sur le design n’était pas très nette. J’ai réfléchi d’un point de vue vendeur, en me disant qu’à l’impression ce serait corrigé. Mais j’aurais dû penser au consommateur qui voit le design et se dit qu’il n’est pas bien fait. Gros point négatif, au moins je suis sûre de ne plus refaire cette faute.
Piste 2 : dans les commentaires sous le post sponsorisé, les gens ont tous taggé d’autres personnes. Si vous regardez bien mon post, j’ai conditionné les gens à acheter le t-shirt s’ils souhaitaient annoncer à leur soeur qu’elle allait devenir marraine. Donc les gens qui ont commenté étaient des gens qui espéraient devenir marraine. Je pense que le targeting était bon mais que le design et le conditionnement du post se sont adressés à une niche bien trop petite: les gens qui allaient annoncer à leur soeur (pas n’importe qui) qu’elle allait devenir marraine. J’aurais dû essayer un t-shirt plus général, disant “Je suis une super soeur et une super marraine”. Ma niche aurait été plus large.
En tous les cas, j’ai décidé de continuer à lancer, parce que ça me titille de ne pas encore réussir à vendre. La suite à venir 😉
Article rédigé par Allison, Alsacienne, travaillant pour Fabrily, maintenant Teespring UK, qui aide les Internet Marketers à naviguer sur le site, à trouver de nouvelles niches, à se lancer dans le t-shirt marketing, et en apprend beaucoup par la même occasion !