La révolution numérique a bouleversé les usages et les habitudes de consommation, la démocratisation du web à donner une nouvelle place à l’utilisateur et redistribué les rôles.
Même si la dynamique est simple, il a fallu attendre 2008 et le lancement de indiegogo.com par Slava Rubin, pour que le web franchisse une nouvelle étape et permette aux internautes de contribuer et d’agir pour ce qu’ils aiment. “Il n’y avait pas de sites permettant aux internautes d’agir concrètement pour un projet, intégrant les médias sociaux, soit vous faisiez un don, soit vous faisiez un investissement à but lucratif, il n’y avait rien entre les deux, qui avait cette dimension hybride et cette esprit souscription, alors on l’a créé » (Slava Rubin, fondateur d’indiegogo)
Agir pour ce que l’on aime, en confiance
En France, c’est le site Mymajorcompany.com qui a popularisé la dimension participative en rencontrant le succès dès son premier artiste financé et lancé : le chanteur Grégoire. Aujourd’hui, les sites d’intermédiation fleurissent.
Les sites comme Babeldoor, Kiss Kiss Bank Bank ou Ulule, en France, légitiment par le nombre de projets financés la pertinence de leur rôle.
Le crowdfunding : créateur de nouveau type de lien social
Les sites de financement participatif permettent aujourd’hui à tout un chacun de contribuer à un projet, de financer une bonne idée, en se basant sur ces principes simples : si l’on se rassemble pour donner – même un peu -, on multiplie l’impact de nos contributions, l’aide est non seulement concrète et matérialisée (un nom, un visage, un projet à soutenir et un suivi), mais l’internaute peut aussi s’impliquer davantage en participant à la promotion de ce projet, devenant ainsi un véritable ambassadeur.
Mais c’est une nouvelle fois aux Etats-Unis, que le phénomène a véritablement pris de l’ampleur.
Un site comme Kickstarter a réussi à devenir un point de rencontre évident et peu coûteux, entre un public en quête de contenus culturels et des créateurs en quête de financements. La plateforme comme le dit son slogan est devenu : « la nouvelle voie pour découvrir, financer et suivre les bonnes idées », lorsque l’on a une bonne idée, on va sur Kickstarter, et lorsque l’on souhaite connaître les bonnes idées, l’on s’y rend également. Ils mettent ainsi en pratique l’idée de mutualisation des dépenses de communication : lorsqu’un projet réussit sa collecte, sa notoriété rejaillit sur les autres.
Voici les principales raisons de cette montée en puissance que l’on peut identifier.
Il n’y a pas de solution miracle, ou de formule technologique magique, mais l’apparition d’une grande tendance structurante, le rapprochement des créateurs et des internautes et la création de valeurs basés sur l’expérience.
Article invité par Nicolas Dehorter ; Spécialiste des nouvelles solutions de financement et de partage de la création. Auteur du guide du crowdfunding achat possible sur la page dédiée et disponible également sur le site de Colligence