Les émissions sur les réussites professionnelles fleurissent et les amateurs ne manquent pas. Rares sont ceux qui peuvent se vanter de n’en avoir jamais regardé mais encore plus de ne s’en être jamais passionné, du moins le temps d’un reportage.
La question qui se pose alors concerne les jeunes faisant des études supérieures et qui peuvent se poser des questions quant à la durée de leurs études et le niveau. En effet, les études en France sont multiples mais chacune des formations délivre une certaine rigidité de carrière.
Cela démontre alors un problème bien plus important concernant l’éducation française et la mise en avant de l’épanouissement et de l’entrepreneuriat.
La théorie suffit-elle ?
– la durée d’un master est de 5 ans et ce dernier s’effectue en pleine période de post adolescence dans laquelle le jeune, l’étudiant se cherche, et travaille sa transition vers le monde adulte et sa maturité qui est censé débuter avec l’emploi et les premières responsabilités
– l’économie est également dans une phase de transition et il est parfois difficile de démarrer avec une ambition lorsque 5 ans plus tard le métier a pleinement évolué.
La formation, l’école permet à l’étudiant d’acquérir de la maturité, de la curiosité et de l’ouverture d’esprit afin de mieux gérer certaines situations.
En effet, sont considérés comme « élite » les jeunes intégrant des business school, grandes écoles de journalisme ou encore d’ingénieurs et en plus de leur formation de managers, ingénieurs, journalistes ces étudiants sont amenés à voyager et à découvrir le monde autrement. Cela crée un questionnement pour ces jeunes qui parfois du fait de ce qu’ils ont vu et désirent changer les codes et faire ce que l’on appelle de l’innovation de rupture. Ceci pourrait également correspondre aux entreprises, multinationales, ou non car cette vision du monde apporte bien des choses essentielles dans un système hautement mondialisé. Mais en ce qui concerne les formations plus courtes et les entrepreneurs locaux, la problématique est la même.
Cela démontre que l’une des premières adaptations prises en compte par les écoles est de mettre les étudiants en situation inconnue sans lien direct avec leur environnement afin de les pousser vers les autres et ainsi apprendre de par l’expérience.
L’expérience sauve-t-elle ?
Cette expérience est bénéfique aussi bien sur le plan personnel au niveau de la maturité mais davantage dans une optique d’entrée dans la vie active quelques temps après. L’entrée dans la vie active peut alors s’effectuer de deux façons :
– en étant salarié et s’assurant selon les métiers et les formations une carrière plus ou moins tracée tout du moins au niveau de l’évolution de cette dernière
– Opter pour l’entrepreneuriat, ses challenges, son incertitude mais également ses innombrables points positifs et valorisant
Dans le premier cas l’expérience s’avère dans la majorité des cas être un plus et pour prouver cela nul besoin de chercher plus loin que les réformes politiques. Si ces derniers poussent autant l’alternance c’est qu’ils sont conscients du bien fondé de cela au niveau des taux d’embauche. Nous pouvons comparer cela au permis voiture, un jeune avec deux ans de conduite accompagné a davantage de chances d’obtenir son permis du premier coup que celui qui le passe directement avec simplement une trentaine d’heures dans les pattes.
Dans le second cas par contre il reste encore du travail. En effet nul n’a passé son stage dans une Start up à suivre le fondateur dans ses différentes démarches, en effet cela serait délicat tellement ce milieu est nouveau pour le fondateur lui même, dans la majorité des cas. Malgré tout si dans un cas l’expérience s’avère payante professionnellement pourquoi ne serait ce pas le cas dans le second ? Alors des écoles ont ouvert, certaines formations se spécifient entrepreneuriat, green business ou encore créations d’entreprises mais cela ne nous ferait il pas retomber dans une simple théorie, alors que le Monde évolue constamment…
Expérience personnelle
J’ai depuis le début de mes études supérieures compris l’importance de ce fonctionnement.
En effet j’ai passé mes trois premières années, deux de Brevet de Technicien Supérieur (BTS) puis la licence bachelor à Euromed Management en alternance.
Les deux premières ont été réalisées au sein d’une entreprise commerciale distribuant sa propre marque de gants en tant que commercial. Cela m’a permit de découvrir le métier de commercial, que ce soit sur les postes office en tant qu’assistant commercial mais également sur les postes de front grâce à de multiples sorties avec les commerciaux et la direction commerciale. J’ai pu découvrir également le monde du textile, de la mode et de l’habillement avec ses différents procédés autant dans la fabrication, la livraison depuis la Chine ou la France, le service marketing et comptable. Ce fut une expérience très enrichissante car partant de zéro j’ai eu l’impression de découvrir chaque jour.
J’ai également eu cette sensation lors de ma licence bachelor en management financier réalisé au sein d’une grande banque française. De même que pour mon précédent poste j’ai pu découvrir des métiers différents dont l’objectif final est le même : la satisfaction client qui mènerait à l’acte de vente. Cela m’a appris le fonctionnement du monde bancaire aussi bien chez les particuliers que les professionnels et cela à différents niveaux de capitaux.
C’est ainsi qu’en seconde année j’ai crée http://www.frompariswithstyle.
– le monde du commerce et ses procédés
– le monde et les métiers de la mode
– le monde bancaire et financier
– le monde de l’entreprise : site internet, devis, factures, comment faire parler de soi…
Il est bien connu que les études permettent une ouverture d’esprit et une curiosité qui permet d’aller de l’avant mais je pense que bien plus que cela, l’expérience professionnelle permet d’augmenter ses chances de réussite et qu’il faut la promouvoir mais encore plus pour les entrepreneurs de demain.
[article invité de Julio Mupemba]
Avez vous lu ?
- La France ? Pas si mal pour y créer sa start-up
- Pourquoi créer une entreprise pendant la crise est une bonne idée ?
- Devenir entrepreneur en 5 étapes
- #startup Comment faire le pitch de son projet ?
- Créer sa start-up en Offshore
- Startup : Une équipe pour réussir
- [Startup] Qu’est ce qui nous permet d’avancer ? (1/2)