#Test de la #tablette #Microsoft #Surface RT
Au sommaire :
  1. Caractéristiques de la Surface RT testée
  2. Déballage et premier contact
  3. L'interface
  4. L'écran
  5. Périphériques et utilisation "bureautique"
  6. Quelques problèmes identifiés lors des tests
  7. Une tablette pour qui ?


Après mon précédent test de l’ultrabook hybride de Toshiba, j’ai eu l’occasion de tester la Surface, première tablette intégrant Windows RT produite par Microsoft. Quatre soirées de manipulations m’ont permis de me forger une opinion relativement positive du produit qui, bien que présentant certaines faiblesses, pourrait satisfaire les personnes ne souhaitant pas faire le grand écart entre le monde PC et celui de la mobilité connectée.

Caractéristiques de la Surface RT testée

OS : Windows RT
Dimensions : 27,46 x 17,20 x 0,94 cm
Poids : 680 g
Stockage : 64 Go
Mémoire : 2 Go de RAM
Processeur : NVIDIA Tegra 3 (4 cœurs)
Écran : 10.6″ ClearType HD (1366 x 768 pixels – 16:9), tactile multipoint (5 points)
Connectivité :

  • Wi-Fi (802.11a/b/g/n)
  • Bluetooth 4.0
  • Ports USB 2.0 full size
  • Emplacement microSDXC
  • Prise pour casque
  • Sortie vidéo HD
  • Port pour Cover

Audio / Vidéo :

  • Caméras (frontale et arrière) HD 720p
  • Deux micros
  • Haut-parleurs stéréo

Capteurs : Lumière ambiante, Accéléromètre, Gyroscope, Boussole
Alimentation : 24 W

Déballage et premier contact

L’exemplaire de démonstration qui a été fourni par Microsoft est richement doté, car accompagné de 4 claviers (3 touch covers, 1 type cover). Il faut noter que la machine était intégralement pré-configurée. Je ne saurais donc émettre un avis quant à la primo-configuration / activation, identifiée comme longue (voire pénible) par certains confrères.

Le premier coup d’œil à la tablette est agréable : le design est élégant, la finition paraît soignée. Contrairement à de nombreux produits rivaux qui sont tout en rondeurs, les arrêtes de la Surface sont très marquées. La face avant est naturellement brillante, la face arrière présente un noir mat, assez agréable au toucher. Les traces de doigts marquent particulièrement sur cette dernière matière, tandis qu’elles semblent moins présentes et tenaces sur l’écran et son pourtour. La tranche de l’appareil présente quelques rares boutons (on/off, volume), peut-être un peu petits, et les éléments de connectivité évoqués précédemment.

Le chargeur présente une esthétique très réussie et sa connectique particulière (et magnétique) étonne à la première utilisation. Le choix d’une LED blanche pour signifier la connexion est peu déstabilisant, car divergeant du classique : “rouge ça charge, vert c’est chargé”. Toutefois, on ne peut ignorer que le processus est en cours, car le petit transformateur chauffe beaucoup.

Une fois le plein d’électrons, le bouton de mise en marche, situé sur la tranche supérieure, active l’appareil. Le temps de démarrage n’est pas bluffant, mais reste raisonnable. L’écran d’accueil est disponible en moins d’une minute.

Petit bémol relatif à la finition : lorsque la tablette est allumée, de la lumière filtre par une rainure de la face arrière, laissant présager que de l’eau pourrait suivre le même chemin… Que se passera-t-il alors si on pose la tablette sur une table légèrement humide ?

test  de la surface de microsoft

Test de la Surface de Microsoft avec une souris branchée

L’interface

L’interface Modern UI déroute un peu à sa première utilisation, surtout si l’on est coutumier d’IOS et Android. On arrive toutefois rapidement à manipuler celle-ci, dès que l’on a compris qu’il faut procéder à des glissés de doigt depuis la zone extérieure de l’écran (elle-même tactile) vers le centre de celui-ci, afin d’accéder à certains menus, paramétrages et options.

Ne désirant pas apparier d’identifiant personnel à un appareil de démonstration, je n’ai pu tester certaines applications proposées par défaut (Mail, Messaging, SkyDrive, etc.)

A titre personnel, je ne suis pas certain de trouver le rendu visuel de Modern UI très réussi, la pratique du patchwork ne faisant pas parti de mes loisirs habituels, mais force est de constater que le tout est homogène et efficace.

Une pression sur le seul bouton en face avant, qui s’accompagne d’une petite vibration, fait basculer de l’interface “tablette” au traditionnel bureau Windows (ou quitte l’application en cours).

le-modele-haut-de-gamme-de-la-surface-pro-dispose-d-une-capacite-de-128-gb-et-coute-999-dollars-outre-atlantique_55909_w250L’intégration de l’antique bureau “PC” dans une tablette pourrait sembler une hérésie, pourtant, sa présence est rassurante et commode. On est en terrain connu, retrouvant certains écrans et fonctionnalités quasiment sous la même forme que sur Windows 7/8 (l’explorateur de fichiers et le panneau de configuration par exemple).
Certaines manipulations via le tactile peuvent, en revanche, se montrer un peu plus fastidieuses – sans souris. Il est par exemple nécessaire d’exercer une pression longue sur une icône pour remplacer un clic droit. De même, la sélection d’entrées dans des menus déroulants peut se montrer fastidieuse si l’on possède des doigts de charpentier.

Les mises à jour via Windows Update, suivies des traditionnels redémarrages, prolonge cette sensation d’être sur son PC personnel… A tel point que dans plusieurs messages ou fenêtres, la tablette se présente elle-même comme un “ordinateur” !

Attention toutefois à garder en mémoire que nous sommes sous Windows RT. L’installation de toute application devra vraisemblablement passer par le Windows Store.

L’écran

Le rendu de l’écran en termes de couleurs, contraste et luminosité est bon.
Testé en soirée, donc sous éclairage ambiant électrique, l’affichage était très lumineux, joyeusement colorée, si bien qu’il pourrait presque se montrer fatiguant pour les yeux dans le cas d’une utilisation prolongée. La définition, correcte, n’est toutefois pas à la hauteur de la technologie Retina proposée par Apple. Les contours ne sont pas lisses, les pixels sont aisément décelables.

Les dimensions de l’écran et son format 16/9 sont un peu perturbants de prime abord.
L’œil est à l’aise quand on tient l’appareil à l’horizontal (rappelant un format TV classique), par contre, à la verticale, la sensation visuelle est plus curieuse. On a l’impression d’être assez loin des standards d’une page classique (en largeur). Le basculement automatique du mode paysage au mode portait, lorsque l’on pivote la tablette, n’est absolument pas fluide et rappelle certain produits d’entrée de gamme.

Le tactile multipoint est efficace et réactif.
De ce fait, le clavier virtuel est assez agréable à utiliser, d’autant plus qu’il est assez bien réalisé (plusieurs modes possibles, émoticônes sympathiques, sons discrets à chaque saisie, etc.).

Les vidéos (streamées par youtube, par exemple), passent parfaitement en plein écran.

Périphériques et utilisation “bureautique”

surface microsoft test clavier bleuLe touch cover, optionnel, fait office de clavier sensitif et de protection d’écran. Celui-ci se fixe à la tablette à l’aide d’une connectique magnétique originale mais efficace. Fermé, l’accessoire constitue une housse supérieure tout à fait satisfaisante et adaptée. Ouvert, associé à un pied escamotable (très judicieusement caché dans la face arrière de la tablette), il place l’utilisateur dans une configuration proche du notebook. Le positionnement de l’écran vis à vis du clavier semble optimal et garantit une utilisation satisfaisante. Malheureusement, saisir un texte long à l’aide de cet accessoire relève du sacerdoce. Les touches sont mollassonnes, peu agréables au toucher et d’une réactivité toute modérée. Le touchpad intégré est fonctionnel mais pas dément.
Aussi, le touch cover dépannera, mais ne vous permettra pas de rédigez vos mémoires.

Le type cover, toujours optionnel, remplit les mêmes fonctions, cette fois-ci correctement. Il est un peu plus épais, et sans doute moins esthétique (une fois fermé) que le touch, mais est réellement prévu pour utilisation bureautique satisfaisante. Du fait de ses touches mécaniques, de son touchpad vraisemblablement plus précis, gérant clics gauche et droit comme attendu, il rappelle n’importe quel clavier basique de notebook.

Une fois le (bon) clavier pluggé, on se retrouve définitivement en environnement Microsoft… Pour preuve, le CTRL-ALT-SUP fonctionne ! L’utilisation des outils de la suite MS Office (Word, Excel, etc.) est alors parfaitement agréable. La rédaction d’un e-mail de quinze pages, d’un billet pour son blog préféré, envisageable.

Il est enfin possible d’ajouter une souris USB (test fait avec une mini-mouse Logitech), immédiatement fonctionnelle, pour se retrouver dans des conditions de travail quasi similaires au PC.

Quelques problèmes identifiés lors des tests

L’élément le plus gênant que j’ai pu vérifier (car il fût à l’origine d’un buzz dès la sortie de la Surface), est bien sûr l’espace de stockage, monopolisé par le système d’exploitation, tout bonnement considérable ! La tablette mise à notre disposition, dotée d’un disque dur de 64 Go et fraichement installée, ne nous signifiait que 44 Go de disponibles sur 54 Go. Soit je ne suis pas fort en maths, soit il en manque beaucoup !

Les caméras embarquées ne semblent vraiment pas être conçues pour prendre des photos. Les quelques tentatives menées (en soirée, donc avec des conditions d’éclairement faible) se sont traduites par des clichés assez médiocres.
D’ailleurs, un petit bogue constaté pourrait mettre des utilisateurs dans l’embarras. Malgré la suppression complète (depuis l’explorateur) des trois seules photos présentes sur l’appareil, celles-ci apparaissaient toujours en prévisualisation dans l’interface Modern, malgré redémarrage.

Le navigateur web intégré, bien évidemment IE, embarque le plugin Flash Player.
Toutefois, la gestion des animations flash, rencontrées au gré de diverses sessions de navigation, était erratique. Les bannières les plus simples s’affichant le plus souvent sans problème, les jeux ne fonctionnant généralement pas. Une mise à jour du plugin règlerait certainement le souci.

Une tablette pour qui ?

La Surface est, pour moi, un produit qui permet une transition en douceur entre le PC et la tablette. C’est une vraie tablette qui dissimule (à peine) son cœur de PC fonctionnant sous un Windows 8 (bridé).

Elle pourra donc ravir ceux qui craignent de se retrouver gauches ou perdus en achetant une tablette, et bien sûr les professionnels qui ne savent se passer de la suite Office ou qui ont besoin d’une interopérabilité complète avec un système Microsoft.

Côté tarif, la Surface joue dans la cour de ténors de la tablette grand-luxe, environ une centaine d’euros mois cher que l’équivalent Ipad. En ajoutant un clavier (Le touch cover et ses touches en guimauve, en pack à 100 euros, ou le type cover à 129 euros), on aboutit à une dépense comparable.

Et vous, vous laisserez-vous tenter par la Surface ?


 
 

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