Début Novembre, après un petit passage au Start in Paris et au Mashup#7, une toute jeune start-up Parisienne m’a claqué dans l’oeil : Learning Shelter, en 2 mots, une plate-forme qui permet d’apprendre par vidéo-bulle. Explication en vidéo :
Après 2 pitchs très réussis et une “presque” victoire aux 2 events parisiens, j’ai décidé de suivre mon 1er cours sur Learning Shelter avec le co-fondateur, Alexandre Dana: Construire sa start-up, de l’idée à la version bêta.
Impressionné par l’ergonomie du site, la fluidité des outils, et la qualité de l’échange, j’ai décidé d’interviewer Alexandre et de vous faire partager ce petit bijoux d’échanges de connaissances qui réinvente l’éducation.
- Salut Alexandre, peux-tu te présenter en quelques lignes
Je m’appelle Alexandre Dana et je viens d’avoir 24 ans. Je suis un des 3 co-fondateurs de LearningShelter.com dont la bêta publique est sortie le 30 octobre 2012. L’an dernier, j’avais co-organisé le 3 Day StartUp Paris, un événement de 3 jours où des étudiants devaient créer une entreprise sur le thème de la consommation collaborative. Côté universitaire, j’ai pris une double année de césure dans mon parcours en école de commerce pour me consacrer pleinement à LearningShelter.
- Résume nous LearningShelter en 140 caractères
LearningShelter est un site pour enrichir vos connaissances, compétences ou passions avec un mentor par vidéo-bulle.
- Comment t’es venu l’idée de te lancer dans cette aventure?
Depuis longtemps, je m’intéresse à l’éducation, aux manières d’apprendre et à ce qui ne va pas dans l’école d’aujourd’hui. Surtout, j’adore enseigner. Depuis des années, je donne des cours particuliers en économie principalement. Il y a deux ans, j’ai été contacté par une mère de famille qui cherchait quelqu’un pour aider son fils. Puisqu’ils habitaient Annecy, nous avons utilisé Skype pour donner les cours. L’expérience a vraiment bien marché et à partir de ce moment j’avais en tête de monter un projet mêlant éducation et cours par webcam.
Et il a fallu deux années intenses de réflexion et de rencontres pour passer de ces cours sur Skype à la plateforme qu’est LearningShelter aujourd’hui. Avec Charles et Grégoire, les deux autres co-fondateurs, nous avons souhaité créer un service web qui propose un savoir à la carte, où l’on peut choisir ce que l’on apprend dans un cours particulier avec un mentor. Avec la liberté de prendre 15 cours ou seulement 1 si cela suffit. Avec la possibilité d’être à la fois mentor et élève. Et cela sans contrainte géographique.
Après deux semaines de lancement public, on peut aujourd’hui améliorer son italien, découvrir les bases de Photoshop ou du montage vidéo, apprendre à coder un site Internet ou découvrir les ficelles d’une campagne marketing réussie sur Facebook.
- Quel est le business model de LearningShelter?
LearningShelter perçoit une commission de 10% sur les cours payants. Les mentors fixent librement le prix d’une heure de cours (limite fixée à 50 euros). Et sur les cours gratuits, nous ne touchons bien sûr rien.
L’éducation en ligne est un marché qui attire énormément d’entrepreneurs. LearningShelter se différencie par son approche de l’enseignement. Nous sommes fixés sur la relation mentor-disciple. Tous nos cours sont particuliers parce que nous sommes persuadés que la personnalisation est la base de tout apprentissage. C’est là où nous sommes à contre-courant de plateformes comme Udacity, Coursera ou Udemy qui permettent à des enseignants de diffuser le même cours à des milliers d’élèves.
- As-tu quelques chiffres à nous donner sur Learning Shelter ?
La beta publique est disponible depuis le 30 octobre 2012. Actuellement, une trentaine de mentors proposent leur aide. Nous ferons un communiqué de presse d’ici quelques semaines avec plus de chiffres.
Actuellement, on est bien plus obsédés par la qualité que la quantité, par la rétention des utilisateurs que par l’augmentation de leur nombre. Et notre première source de fierté, c’est qu’aujourd’hui chaque élève qui a pris un cours sur LearningShelter en a été très satisfait ! Certains mentors commencent d’ailleurs à avoir un calendrier bien chargé car les élèves redemandent à intervalle régulier des cours.
- Quels sont vos objectifs ?
Dès le début, LearningShelter a été un projet très ambitieux. On veut créer une communauté internationale, couvrant le plus grand nombre de matières possibles. Pour le moment, les mentors sont répartis en 3 catégories (académique, arts créatifs et technologie), mais à terme on ambitionne d’en ouvrir d’autres.
Nous avons eu la chance de trouver des premiers investisseurs formidables cet été donc on ne recherche pas de financement dans l’immédiat.
- Un petit mot pour la fin ?
C’est formidable d’observer la curiosité qui anime les premiers membres de notre communauté. Je ne pensais jamais que mes cours sur le passage d’une idée de startup à une version bêta attirerait autant d’élèves en si peu de temps ! On est également heureux de voir arriver en mentors, des experts reconnus dans leur domaine comme Arnaud Auger, auteur du livre Facebook Marketing .