Mycophyto startup installée à Sophia-Antipolis, parie sur les champignons mycorhiziens, capables d’amplifier la surface racinaire des plantes pour développer des plants spécifiquement élaborés, poursuit sa phase de R&D. Avec des résultats qui appuient son business modèle.
- Pouvez-vous vous présenter, votre équipe et présenter votre startup ?
MYCOPHYTO est une startup née d’une rencontre entre une microbiologie passionnée des interaction plantes-Microorganismes et d’une ingénieur agronome spécialiste de la conception d’agro-écosystèmes durables. L’objectif est de proposer des solutions biologiques répondant aux enjeux de transition environnementale et écologique, ainsi qu’aux enjeux socio-économique du monde agricole. Le concept basé sur l’augmentation et la gestion de la biodiversité naturelle vise la mise en place de productions agricoles plus durables et répondant aux objectifs de produire plus et mieux. La société possède un savoir-faire sur l’optimisation d’interaction symbiotique entre les plantes et des champignons du sol. Ces champignons sont capables de multiplier de 100 à 1000 fois la surface d’échange entre la plante et le sol. L’équipe MYCOPHYTO s’agrandit avec l’arrivée dans l’équipe dirigeante d’un entrepreneur expérimenté. Nous avons aujourd’hui 2 salariés et devons embauchés 4 nouvelles personnes courant 2019 sur des profils de commerciaux, responsable production et recherche/développement.
- Quelle est votre vision de l’entrepreneur en 2019 ?
L’entrepreneur de 2019 est un équilibriste capable d’être efficace sur ces domaines de compétences et également d’être rapidement opérationnel sur de nouvelles compétences. C’est un chef d’orchestre capable de porter une vision et une ambition commune pour atteindre des objectifs à court, moyen et long terme.
- Comment vous est venue cette idée ? Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer ?
L’idée a germé d’une envie de faire de la recherche utile dans un premier temps puis de par le brainstorming avec mon associée l’idée de MYCOPHYTO est né pour proposer de vraies solutions aux producteurs. L’envie de porter une vision permettant une véritable transition agricole est au cœur de la création de MYCOPHYTO. L’objectif était aussi de faire sortir des savoir-faire de la recherche pour les adapter au monde réel et créer de véritables liens avec les porteurs d’enjeu du territoire.
- Qu’est ce qui vous décidé à rejoindre l’accélérateur du village by ca ?
Le fait que le village soit porté par le Crédit agricole, impliqué dans le monde agricole depuis de nombreuses années. L’envie de découvrir des entrepreneurs et pouvoir échanger avec eux sur nos problématiques communes pour avancer plus rapidement.
- Quel est votre business model ?
Nous avons un modèle économique basé sur de la vente en BtoB. Nous commercialisons des offres qui sont des pannels de produits (plants mycorhizés) et de services (audit des sols, suivis de culture). Notre objectif est de sortir des offres R&D pour basculer vers de la vente de produits sur une large gamme de plantes.
Quelles sont vos cibles clients ? Nos clients sont des percepteurs de filières agricoles : industriels transformateurs, pépiniéristes, coopératives, instituts techniques.
- Pouvez-vous nous donner quelques chiffres (Statistiques, nombre de ventes, progression…) sur MYCOPHYTO ?
Dès notre première année de création nous avons réalisé un CA de 60K€ et nous avons comme objectif la réalisation d’un CA de 300K€ sur 2019 avec à ce jour 7NDA signés, 2 nouveaux contrats signés et 3 en négociations.
- Quels sont vos concurrents et en quoi vous différenciez vous ?
Nos concurrents sont soit des grandes industries de la chimie qui développe des gammes de produits biologiques génériques et peu efficaces, soit des petites structures très spécialisées (toujours sur du génériques). Nous proposons d’industrialiser des solutions spécifiques en s’adaptant à chaque contexte via le développement d’une gamme de mix de souches de champignons.
- Quelle est votre stratégie de marketing/communication ?
La stratégie communication de MYCOPHYTO est de toucher le public agricole via des salons spécialisés, des articles dans des journaux techniques, la mise en place d’un réseau. Notre stratégie est de cibler les grandes marques ou les prescripteurs qui vont influencer l’ensemble de la filière.
- Comment intégrez-vous les réseaux sociaux dans votre stratégie, quels rôles jouent-ils ?
Nous sommes actifs sur les réseaux linkedin et twitter pour promouvoir nos solutions et porter notre vision et notre rupture innovante.
- Quels sont vos besoins actuellement (recrutement, communication, financier, …) ?
Nos besoins aujourd’hui sont en termes de recrutements, nous devons construire une équipe dynamique et pluridisciplinaire nous permettant de répondre aux enjeux de croissance de la société.
- Selon vous, quelles sont les clés du succès de l’entrepreneur ?
Rester agile, saisir les bonnes opportunités, être très bien entouré.
- Quels sont vos objectifs pour cette année ?
Et pour dans 3 ans ? Réaliser la transition d’une entreprise de R&D vers une entreprise de vente de produits, mettre en place notre programme de R&D ambitieux nous permettant de changer d’échelle.
- Qu’aimeriez-vous dire à toutes les personnes qui feront bientôt le grand saut ?
Bonne chance ! Profitez de chaque étape ?
- Une petite phrase “historique” pour la fin ?
Le changement commence maintenant et il se fera avec MYCOPHYTO dans vos assiettes, dans vos crèmes, dans vos verres et dans vos parfums. L’agriculture de demain se fait aujourd’hui et elle se fera avec la gestion et l’augmentation de la biodiversité naturelle.
Ce que l’interviewé faisait avant son projet actuel, ses études, depuis combien de temps il a démarré son projet ?
Je suis diplômé d’un doctorat de microbiologie. J’ai créé MYCOPHYTO après mon doctorat et un stage en Italie dans l’université de Turin. Le projet a démarré en 2016, j’ai monté le projet avec mon associée tout en travaillant à côté dans un pub et dans la restauration où j’ai pu rencontrer certains futurs clients et présenter le projet. Ensuite j’ai été embauché par UCA (Université Côte d’Azur) pour être ingénieur biologiste sur un projet de pré maturation visant le transfert d’innovation vers la création d’entreprise et posant les bases du concept MYCOPHYTO sur la culture de la tomate et de l’olivier. Je suis maintenant à 100% dans MYCOPHYTO depuis décembre 2018.